Q – Le grand public apprenait la condamnation en Algérie il y a quelques jours du notre confrère journaliste sportif français Christophe Gleizes. Sept ans de prison pour terrorisme alors qu’il réalisait un reportage sur un club de foot kabyle. Cela faisait un an qu’il était retenu sous contrôle judiciaire en l’attente d’un procès, vous le savez. Et pendant tout ce temps, le ministère des affaires étrangères… […] Donc voilà, vous savez, pendant un an, le ministère des affaires étrangères a demandé aux proches ainsi qu’aux collègues de notre collègue de tenir le silence, pour ne pas jeter de l’huile sur le feu des relations franco-algériennes déjà dégradées. Dégradées, on le constate par le ministre Retailleau, par exemple, qui cible l’Algérie à la moindre occasion et souvent de manière jugée abusive, si ce n’est raciste. Ministre par ailleurs qui a dit il y a avant-hier avoir pris connaissance de cette affaire par voie de presse. Alors ma première question, c’est celle-ci : comment est-il possible qu’il n’ait jamais été mis au courant de cette affaire, alors même que vous certifiez aux proches de Christophe tout mettre en œuvre pour lui venir en aide ?
R – D’abord, nous déplorons cette condamnation qui a été prononcée par un tribunal de Tizi Ouzou dimanche dernier. Sept ans de prison, c’est une condamnation extrêmement lourde. Nous avons suivi cette affaire depuis le début et, comme vous le dites, elle a commencé il y a un certain temps, puisqu’en mai de l’année dernière un contrôle judiciaire a été prononcé et que, dans ce cadre-là, nous avons apporté toute l’assistance possible à Christophe Gleizes, au niveau de notre ambassade à Alger, mais aussi des services centraux à Paris. Nous sommes évidemment à ses côtés, parce que, comme tout citoyen français qui en fait la demande, il bénéficie de la protection consulaire, et nous l’avons exercée pleinement. Dès que la condamnation a été notifiée, nous avons fait une demande de visite consulaire évidemment, puisque les conditions sont un peu différentes aujourd’hui, et nous attendons un retour. Voilà ce que je peux vous dire sur ce sujet-là.
Q – Mais sur, justement, sur le comportement de Bruno Retailleau es. Vous ne voudrez pas commenter, mais je vous pose ma question quand même, très offensif on le sait je ne vais pas le rappeler, est-ce que cela peut-être une partie de la responsabilité sur ce qui arrive à notre confrère aujourd’hui, et sur les relations franco-algériennes qui se sont dégradées, notamment du fait des provocations de ce ministre. Et pourquoi il n’a pas été mis au courant, en fait ? Pour éviter, justement, que ça s’envenime et que peut-être cette condamnation aurait été plus petite ?
R – Notre priorité, encore une fois – et c’est la priorité dans chaque pays dans le monde, mais précisément pour Christophe Gleizes, puisque c’est de lui dont il s’agit -, c’est de l’accompagner et d’être avec lui dans le cadre de la procédure à laquelle il doit faire face.
Q – Et concrètement, c’est quoi, les moyens ?
R – Nous avons demandé un droit de visite, encore une fois, puisque depuis sa condamnation, la situation n’est plus la même. Donc, nous avons demandé un droit de visite au titre de la protection consulaire et nous l’assisterons autant que de besoin, comme nous assistons tous les citoyens français incarcérés dans le monde.
Q – J’ai une question concernant Cécile Kohler et Jacques Paris. Avez-vous des informations sur leur lieu de détention ?
R – Nous suivons avec beaucoup d’attention, la situation de Cécile Kohler et Jacques Paris. Et comme je vous le rappelais au début, ça reste l’une des plus grandes priorités de nos autorités. Les événements survenus en Iran, bien évidemment, nous ont fait craindre le pire. Nous avons d’abord eu l’assurance de la part du ministre iranien qu’ils étaient en bonne santé. Une visite consulaire a eu lieu, comme vous le savez, mardi 1er juillet. Cette visite consulaire intervenait à un moment très particulier, juste après les frappes sur Téhéran. Cette visite consulaire a permis de savoir qu’ils ont été transférés vers un autre lieu de détention. Ce transfert fait partie de la stratégie iranienne de déstabilisation de nos otages. Nous sommes toujours en attente et nous avons demandé des éléments s’agissant de leur prochain lieu de détention. C’est le premier point.
Dans le cas de Cécile Kohler et Jacques Paris, il y a des difficultés récurrentes à avoir accès à eux, notamment par le biais, toujours, de cette protection consulaire. Je vous rappellerai qu’en mai dernier, c’est la raison pour laquelle nous avons déposé une requête contre l’Iran devant la CIJ [Cour internationale de justice], pour non-respect par l’Iran de ses obligations au titre de la Convention de Vienne sur les relations consulaires, qui impose aux États de permettre régulièrement des visites consulaires, à savoir la possibilité pour un agent de l’ambassade d’aller rencontrer nos compatriotes qui sont incarcérés. Et dans le cas de l’Iran, ça a toujours été extrêmement compliqué. Et lorsque ces visites se tiennent, elles se font dans des circonstances de tensions particulièrement fortes. Encore une fois, nous avons redit à l’issue de cette visite consulaire du 1er juillet que nous attendions des clarifications sur leur lieu de détention final.
Q – C’était la première visite à leur être rendue ?
R – Non. Il y a eu plusieurs visites en trois ans de détention, mais ce sont des visites espacées parfois d’une année, ce qui est beaucoup trop long. Encore une fois, il doit y avoir un accès régulier aux détenus français par les services de l’ambassade.
Q – Vous confirmez qu’ils étaient à la prison d’Evin avant d’être transféré dans un lieu non identifié ?
R – Oui, ils l’étaient, et le transfert s’est fait de cette prison-là vers un autre lieu de détention.
Q – C’est aussi sur Cécile Kohler et Jacques Paris. On a entendu aujourd’hui le Ministre dire qu’il y a une possibilité de réimposer les sanctions, donc d’utiliser le « snapback sanctions », au cas où ils ne sont pas libérés. De l’autre côté, on a vu que l’Iran les a accusés d’espionnage au profit d’Israël. Donc, ma question est simple : est-ce qu’aujourd’hui, ces deux Français qui sont détenus en Iran sont en train d’être instrumentalisés dans ces négociations nucléaires entre les Européens, la communauté internationale et l’Iran ? Et je ne m’adresse pas seulement sur eux. Le côté français, est-ce que vous pensez aussi que les Iraniens sont en train d’utiliser Cécile Kohler et Jacques Paris pour faire pression sur ces négociations, surtout après les frappes israéliennes et la pression, les conditions qui ont même changé dans les négociations nucléaires ?
R – Je pourrais difficilement me mettre dans la tête de mon homologue iranien, mais en tout cas, ce que je sais, c’est qu’on a toujours dit aux autorités iraniennes que, bien évidemment, la situation de Cécile Kohler et Jacques Paris n’était pas neutre dans la discussion générale sur le dossier du nucléaire iranien. La question éventuelle des sanctions sera – c’est ce que disait le Ministre ce matin – conditionnée à à ce différend majeur que nous avons avec les Iraniens, qui tient à la libération de ces deux ressortissants encore une fois totalement innocents. Nous demeurons extrêmement inquiets de leur état. C’est la raison pour laquelle nous exigeons leur libération immédiate. C’est un message qui est passé au plus haut niveau par nos autorités lors des contacts qu’il y a eu récemment – parce qu’il y a eu énormément de contacts à l’occasion des événements entre Israël et l’Iran – et c’est quelque chose qui est répété de manière absolument constante.
Q – (inaudible)
R – Les motifs d’inculpation pour le moment, n’ont pas été notifiés officiellement. C’est l’accusation qui ressort de différents éléments. Mais quel que soit l’acte d’accusation, au fond, puisqu’on considère qu’ils sont quand même au départ innocents, c’était quand même deux touristes qui finissaient un circuit touristique en Iran, donc après, n’importe quelle accusation est totalement infondée. C’est ce que nous considérons depuis le début. On constate, encore une fois, que la République islamique d’Iran a une politique d’otage. Ce n’est pas nouveau. Cela concerne des ressortissants français, mais pas seulement, il y a d’autres ressortissants européens qui sont aussi concernés par cette question-là. Bien évidemment, c’est la volonté des Iraniens d’utiliser ce levier dans ce cadre. Mais pour ce qui nous concerne, de toute façon, la priorité reste quand même la libération de nos deux compatriotes. Et bien évidemment, la discussion sur d’éventuelles sanctions ne peut pas ignorer la priorité de la libération de otages qui est la nôtre.
Q – Mais d’ici septembre s’ils ne sont pas libérés …
R – Je peux difficilement vous dire ce qui va se passer d’ici le mois de septembre. Ce qui est certain, c’est qu’on a un calendrier, s’agissant du programme nucléaire, qui se resserre, et il se resserre d’autant plus que les événements du mois de juin ont changé la configuration générale d’une éventuelle résolution du conflit iranien. Bien évidemment, en avançant pas à pas, nous verrons comment nous réagirons.
Q – Plus de 200 personnes ont été tuées au Liban depuis un cessez-le-feu obtenu en novembre dernier grâce, en grande partie, aux efforts de la diplomatie française. Les violations sont quotidiennes. Elles sont, depuis novembre, au nombre de 2.000 violations. Êtes-vous en contact avec les Américains pour mettre un terme à cette situation, sachant que parmi les victimes de ces violations israéliennes, il y a beaucoup de civils libanais ?
R – La position de la France a été constante sur le sujet, puisque nous a toujours condamné les frappes israéliennes au Liban. Nous les avons d’autant plus condamnées que nous avons fait la promotion de l’accord de cessez-le-feu de novembre dernier et nous participons au mécanisme de surveillance. Dans ce cadre, conformément à l’accord de cessez-le-feu, le démantèlement des sites militaires non autorisés sur le territoire libanais revient exclusivement aux forces armées libanaises qui poursuivent leur mission depuis plusieurs mois en lien avec le mécanisme de surveillance et de la FINUL. Dans ces conditions, évidemment, les frappes israéliennes n’ont pas leur place et nous sommes en plein soutien avec les autorités libanaises vers l’atteinte d’un monopole complet du contrôle du territoire par l’armée. Encore une fois, le respect du cessez-le-feu s’impose à tous, sans exception, et notamment afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue. Nous avons appelé, et je le rappelle aujourd’hui, Israël à faire preuve de la plus grande retenue, et notamment à se retirer de l’ensemble du territoire libanais. C’est le sens des messages qui sont passés par le Ministre, mais aussi par le Président de la République, à leurs homologues de la région. C’est un message qui est répété régulièrement.
Q – J’ai une question en follow-up de la question de mon confrère. Vous aviez évoqué il y a quelque temps, quand on vous avait posé la même question de violation du cessez-le-feu, le renforcement du mécanisme de surveillance. On en est où des discussions pour renforcer ce mécanisme ? Est-ce qu’il y a des éléments nouveaux qui permettraient de mieux faire respecter le cessez-le-feu ?
Et j’ai une autre question qui concerne la Turquie. Cette semaine, il y a eu 10.000 manifestants pour rappeler la cause des opposants, à Izmir. Il y a eu une vague d’arrestations, une centaine d’arrestations il y a quelque temps déjà. Quelle est votre réaction à cette manifestation ? Est-ce que vous avez communiqué avec vos homologues sur le sujet ?
R – Sur votre première question, sur le mécanisme de surveillance, il est bien toujours en vigueur et nous faisons partie des États garantissant ce mécanisme avec les États-Unis. Nous avons des discussions régulières avec les États-Unis sur l’effectivité du mécanisme de surveillance et sur la manière dont il est appliqué.
Sur votre deuxième question, sur la Turquie, on a effectivement vu la vague d’arrestations qui a eu lieu, et notamment une vague d’arrestations qui a touché des membres de la municipalité de la ville d’Izmir, et nous sommes très préoccupés par cette situation. C’est l’occasion pour moi de rappeler notre attachement aux droits des élus de l’opposition, à la liberté de manifester et d’expression, qui sont des pierres angulaires de l’État de droit. La Turquie, qui est membre du Conseil de l’Europe, a librement souscrit à l’ensemble de ces engagements. Nous rappelons que ce sont des engagements importants, auxquels il faut se conformer. Nous continuerons à suivre la situation.
Q – La France réitère à chaque fois sa demande pour un cessez-le-feu à Gaza, mais rien ne se passe. Est-ce que la France, aujourd’hui, n’a pas de levier, vraiment, pour faire pression sur Israël, faire quelque chose, au moins pour arrêter les hostilités ? C’est ça la première partie de la question.
La deuxième partie : M. Barrot, aujourd’hui, a aussi réitéré, encore une fois, sa demande pour que le système militarisé de distribution de l’aide aux populations à Gaza doit cesser. Et il a dit que la France et les Européens étaient prêts à jouer un certain rôle pour distribuer les aides. Que se passe-t-il ? Est-ce qu’il y a vraiment une initiative dans ce sens ou qu’est-ce que… ?
R – Sur votre première question, effectivement, les opérations à Gaza n’ont vraiment que trop duré et nous constatons tous que les populations civiles sont les premières victimes de ces opérations. Elles doivent cesser. Les otages doivent être libérés et donc il y a effectivement une urgence à obtenir un cessez-le-feu, à la libération des otages et à la délivrance massive de l’aide humanitaire. Aujourd’hui, il y a une proposition qui a été mise sur la table par les États-Unis. Le président Trump lui-même affirme qu’un cessez-le-feu est proche, et nous serons totalement en appui pour toute initiative qui viserait un cessez-le-feu. Sur la question plus spécifique des leviers, je vous renvoie à ce qu’on a pu dire précédemment, mais nous avons quand même initié au niveau européen des discussions sur le réexamen de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, qui est un accord d’association global, qui comporte divers types de mesures sur lesquelles nous pouvons revenir. Et surtout, il y a des contacts réguliers du Président de la République et du Ministre avec leurs homologues, ce sont des messages qui sont repassés. Encore une fois, nous sommes très proactifs pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza.
Et ça me donne une transition toute trouvée pour répondre à votre deuxième question. Nous avons dit et nous redirons que le mécanisme d’acheminement de l’aide organisé par la Gaza Humanitarian Foundation n’est pas optimal et nous y sommes opposés. C’est un mécanisme qui a eu des conséquences dramatiques, notamment en termes de bilan humain, puisqu’on voit qu’à chaque distribution d’aide, il y a toujours des morts. La logique que nous voulons promouvoir est une logique qui repose effectivement sur le système onusien qui est implanté à Gaza et qui auparavant assurait les distributions d’aide humanitaire de manière plus satisfaisante. Nous répétons donc notre soutien au mécanisme des Nations unies. Et quand le Ministre indique que nous sommes prêts, effectivement, à contribuer, c’est dans ce cadre-là : c’est dans le cadre d’un système de distribution d’aide qui serait mis en place et piloté par les agences des Nations unies qui sont présentes à Gaza depuis de nombreuses années et qui savent comment gérer cette situation logistique, qui est extrêmement complexe, mais qui est néanmoins gérable.
Q – Sur le point de l’accord d’association, pour faire une continuation à la question de mon confrère, il est clair que l’Union européenne a choisi de prolonger ces discussions, alors que [Kaja] Kallas aurait pu prendre une décision parce qu’il y a une claire violation de l’article 2. Elle ne l’a pas fait. Donc, la question qui se pose, pourquoi la France, unilatéralement, n’utilise pas ces leviers ? Elle peut prendre des sanctions unilatérales contre des individus. S’il n’y a pas de consensus à l’échelle européenne, la question qui se pose aujourd’hui, c’est pourquoi la France n’agit pas d’une façon unilatérale comme l’ont fait d’autres pays ?
R – L’accord d’association, c’est un accord qui lie Israël à l’Union européenne. C’est donc une décision qu’on ne peut pas prendre seuls, effectivement, et il faut discuter au niveau des 27. C’est un accord avec énormément d’éléments à l’intérieur. Il y a un volet de discussion politique, il y a des volets de coopération, il y a des volets commerciaux, il y a différents volets. C’est un accord qui est assez complexe, qui est assez lourd, je pense qu’il est disponible en ligne, vous pouvez le consulter. Il y a, dans le cadre des dispositions, un dialogue politique qui est mis en place avec Israël. Il y a également un article relatif au respect des droits de l’Homme. La Haute représentante, vice-présidente de la Commission, Mme Kallas, a rendu un rapport. S’agissant des actions d’Israël, comme le blocus humanitaire à Gaza ou la colonisation qui se poursuit en Cisjordanie, ce sont des choses qui sont clairement contraires aux obligations d’Israël en matière de droits de l’Homme et donc qui sont en infraction, en quelque sorte, au texte de l’accord. Maintenant, la discussion a été enclenchée à Bruxelles. La Commission, aujourd’hui, doit revenir auprès des États membres avec des propositions d’action. On en est là maintenant. Donc nous, nous soutenons, et je pense que le Ministre a toujours été clair là-dessus, nous soutenons le réexamen de cet accord d’association. Maintenant, il faut que la Commission revienne avec des propositions d’action, parce qu’encore une fois, c’est ainsi que ça doit se produire dans le cadre d’un accord entre l’Union européenne et un État tiers.
Q – Ma question, c’était en dehors de ça.
R – En dehors de ça ?
Q – (inaudible)
R – Encore une fois, les sanctions à titre national ne sont pas exclusives des sanctions européennes. Ce sont des régimes de sanctions qui sont différents. Pour le moment, nous discutons de ce sujet dans un format européen à 27.
Q – J’ai une question à propos de la situation en Serbie. Comme vous le savez, ça fait sept mois que des manifestants pacifiques, aux quatre coins du pays, une grosse partie de la société civile et en particulier les étudiants, on constate ces derniers jours et ces dernières semaines une dérive inquiétante des autorités, une répression brutale des manifestations pacifiques. Hier soir, il y a eu entre 30 et 40 arrestations de manifestants qui bloquaient les artères de la capitale. Je suis curieuse de savoir, déjà il y a très peu d’articles sur ce qui se passe en Serbie, je suis curieuse de savoir quelle est la position de la France dans cette dérive évidente où certains médias d’opposition et certains internautes font état de faux policiers, de sorte de milices, en tout cas de criminels qui sont habillés en policiers qui arrêtent, donc prennent en otage des gens, des manifestants, et les emmènent pour les libérer plus tard… Il y a une répression évidente du régime de Belgrève.
R – Oui, merci de rappeler ce sujet-là, parce qu’effectivement, si la presse n’en parle pas beaucoup, nous suivons la situation avec attention. En Serbie, il y a un mouvement de contestation contre la corruption qui a été initié par les étudiants serbes à la suite d’un accident qui a eu lieu à la gare de Novi Sad, le 1er novembre 2024, il y a un certain temps déjà, et c’est une mobilisation, une contestation qui se poursuit. Il y a eu des manifestations d’ampleur qui ont été organisées ce week-end, notamment le samedi 28 juin dernier, manifestations qui réclament la convocation d’élections anticipées. Évidemment, nous suivons ça avec beaucoup d’attention, en regrettant d’abord qu’il y a eu des heurts pendant ces manifestations entre les membres des forces de l’ordre et des manifestants. C’est quelque chose que nous condamnons, puisque nous condamnons toujours toute forme de violence. Nous avons appelé toutes les parties à reprendre le chemin du dialogue pour permettre à la Serbie, qui est un État qui est doté d’une perspective européenne, qui a vocation un jour à rejoindre l’Union européenne…Nous avons appelé à ce qu’il y ait une reprise du dialogue. Le Président de la République a échangé notamment à ce sujet avec le président serbe, le président [Aleksandar] Vučić, lorsqu’ils se sont vus à Séville lundi dernier, en marge de la conférence sur le développement. C’est le message qui a été passé à nouveau. Nous n’avons pas vocation à nous ingérer dans les affaires intérieures de la Serbie, mais la situation est inquiétante et il faut que le calme revienne, que le dialogue reprenne.
Q – Je reviens sur Gaza. Est-ce que vous avez des nouvelles de la conférence pour la solution à deux États ? Emmanuel Macron et Jean-Noël Barrot, d’ailleurs, ont dit qu’ils souhaitaient la reprogrammer le plus vite possible. Est-ce qu’on sait si ça peut se tenir ce mois de juillet ou est-ce qu’on s’achemine plutôt vers une tenue lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre ?
R – Je n’ai pas de date exacte à vous donner, mais je sais que les discussions avec les Nations unies, qui sont l’organisatrice de la conférence, sont en cours. Notamment parce qu’entre l’Arabie saoudite et nous-mêmes, nous sommes les coprésidents de cette conférence, et nous faisons tout pour qu’elle soit reprogrammée le plus rapidement possible. Nous reviendrons vers vous avec plus de précisions. Pour le moment, je n’ai pas de date exacte à vous confirmer.
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